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Akpochihala -Houngan

30 décembre 2012

Le calendrier Vaudou



Janvier:Il est voué aux esprits Rada. Les voudouïssants seront vêtus de blanc.

Février:C'est le cyle des esprits Congo venus d'Afrique.

Mars:On entre dans l'époque des Rara.Les hounfors descendent dans la rue et célèbrent la vie renaissante.C'est la période des processions vaudou.

Avril:Cycle des esprits Ibo.Cérémonies aucours desquelles les cruches du Hounfor sont brisées et réduites en une fine poudre qui servira à la fabrication de certains vèvès.

Mai:Le premier est dans le Vaudou la fête des bourgeons.Les initiés Vaudou célèbrent la nature.

Juin:[b]C'est le début des cycles du Hogou.La nuit du Solstice d'été est consacrée à St Jean(saint très important dans le Vaudou pratiqué dans les pays christianisés).Le sacrifice sera un bélier.

[b]Juillet:
Durant ce mois, on continue le cycle des Hogou, et parfois on sacrifie un taureau.

Août:Célébration de Damballah.

Septembre:Sortie des tambours assotor.Destruction symbolique et reconstruction du temple.

Octobre:On fête Aïzan,loa initiatrice et protectrice des Hounfors.

Novembre:C'est le mois des Guédé, les esprits de la mort.Pour les servir, les vaudoussi mettent des foulards noirs, violets ou mauves.

Décembre:C'est le mois consacré aux loas du rite Petro.Les vaudoussi sont vêtus de rouge.C'es' durant ce mois que l'on prépare les paket'congo.La nuit du 24 au 25 décembre c'est la nuit de la Grande Cérémonie au cours de laquelle seront donnés aux fidèles les fameux "Bains de Chance".

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Le bien le mal n'existe pas , tout n'est que point de vue et jugement, même le fait que celà n'existe pas...
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29 décembre 2012

Les cérémonies d'initiation

   Les cérémonies d'initiation au vaudou Hebiesso 
 

      • l'isolement du postulant
      • sa réception
      • sa formation au couvent 
      • sa sortie.


Isolement 

Le jour fixé pour l'entrée au couvent Hebiesso, le postulant quitte vers 18 heures sa maison en courant, sans regarder en arrière et sans répondre à aucune salutation. Il entre en trombe au couvent et y tombe face contre terre.

Quelques minutes après, on l'arrose de l'eau du vaudou et on lui montre un réduit séparé du dortoir des novices ; il y dormira jusqu'au jour de sa réception.

Réception

Les cérémonies de réception ont lieu le 7ème jour de l'entrée du postulant au couvent. 
Ce jour, il est conduit devant l'entrée du sanctuaire où de trouvent les symboles du vaudou ; on compte jusqu'à 7 avant de lui en faire franchir le seuil. Il s'y lave entièrement et subit une tonsure complète de la tête. Il reçoit ensuite un pagne souillé d'huile rouge puis un cordon blanc de coton qui porte en collier, symbolise le lien qui l'attache désormais au vaudou. Avant de remettre ces différents objets, l'officiant compte jusqu'à 7 comme précédemment. 
 
Pour marquer la métamorphose du néophyte désormais intégré au monde des novices, on lui donnera un nouveau nom qu'il portera toute sa vie et ceux qui ignorent ce nom l'appelleront vaudou.

Formation au couvent 

Les novices demeurent reclus à l'intérieur du couvent 4 à 7 mois, période au cours de laquelle ils font l'apprentissage d'une vie nouvelle en se consacrant à des exercices de pitié, à l'inculcation d'un code moral et culturel fait de discrétion, serviabilité, honnêteté, politesse, à l'exécution de chants et danses sous la direction d'un instructeur, à l'étude de la langue du Vaudou.

Les novices procèdent aussi sous la direction d'anciens initiés à la fabrication de nattes, de cordes de paniers, de corbeilles, de chapeaux de paille, etc. ces objets fabriqué seront vendus au marché et les fonds collectés forment un bien commun qui servira à  couvrir les dépenses qu'impliquent les sacrifices et les fêtes rituelles

28 décembre 2012

Histoire des mentalités


Etude de l’évolution des représentations mentales des individus et des sociétés.
L’histoire des mentalités constitue, depuis le début des années soixante, l’un des champs les plus féconds de la recherche historique. Elle est un élément essentiel de ce que Jacques Le Goff a défini comme la « nouvelle histoire ».
L’histoire des mentalités est le résultat de la rencontre de l’anthropologie historique, de l’histoire sociale et de l’histoire culturelle. Un grand nombre de travaux historiques de nature très diverse y font référence et peuvent y être, partiellement ou entièrement, rattachés. De la thèse de Michel Vovelle sur Piété baroque et déchristianisation en Provence au siècle des Lumières (1973) aux travaux d’Arlette Jouanna sur la noblesse au XVIe siècle, des analyses de Jean Starobinski sur l’art de la fin du XVIIIe siècle aux travaux menés par Yves-Marie Hillaire et Jean-Marie Mayeur sur la religiosité aux XIXe et XXe siècles, l’histoire des mentalités semble être une préoccupation inévitable des historiens.

Le champ d’étude des mentalités — aux contours d’ailleurs très flous, et revendiqués comme tels par Jacques Le Goff — a acquis sa légitimité dans le sillage des travaux de Robert Mandrou au début des années soixante, mais il était déjà présent dans les questions que posaient les travaux de Georges Lefebvre, dès les années vingt, sur les mécanismes de la Grande Peur.Il était présent aussi dans les travaux biographiques de Lucien Febvre sur François Rabelais ou Martin Luther. Lucien Febvre, maître de Robert Mandrou, cofondateur avec Marc Bloch de l’école des Annales, peut être considéré comme le premier historien à avoir tenté d’identifier le domaine de l’histoire des mentalités.

À la base, une interrogation : « Comment reconstituer sans sources directes la façon dont les Hommes voyaient le monde et dont ils se l’appropriaient ? ». Alors que l’histoire sociale classique disposait de sources directes, comme les mercuriales, aucune source ne semblait disponible pour ceux qui s’intéressaient à l’histoire des mentalités. Ils ont donc dû « inventer les sources » selon une expression significative ; ils ont dû relire la documentation disponible selon d’autres grilles de lecture, les ex-voto devenant objets de comptabilité, les pastorales des évêques étant scrutées pour l’image qu’elles donnent des fidèles. Ces approches nouvelles se sont inspirées des travaux de l’ethnologue Lucien Lévy-Bruhl sur « la mentalité primitive » (1922) et des travaux du pédagogue Henri Wallon qui, en 1928, a mis en parallèle mentalité primitive et mentalité enfantine. Comme en matière d’anthropologie historique — avec laquelle les intersections sont très nombreuses —, l’histoire en matière de mentalités s’est nourrie des acquis méthodologiques et conceptuels des nouvelles sciences de l’Homme.

Une seconde question posée par l’histoire des mentalités a obsédé Lucien Febvre, celle de l’articulation entre les comportements individuels et les comportements collectifs — celle de la charnière entre la biographie et l’histoire sociale. Michel Vovelle, évoquant en 1985 l’ouvrage décisif de Carlo Ginzburg le Fromage et les Vers, affirme que les thèses cosmogoniques du meunier excentrique mis en accusation à deux reprises par l’Inquisition permettent de retrouver « le typique à travers l’atypique ». En effet, dans cet ouvrage, on peut observer les réactions d’une société rurale face aux élucubrations hérétiques de Menocchio, le meunier.

L’histoire des mentalités, récupérant le questionnement sociologique des « récits de vie » (témoignages d’origine souvent populaire non destinés à publication), propose aussi une approche « micro-historique » dont le caractère démonstratif est incontestable : le journal du sire de Gouberville étudié par Madeleine Foisil, ou celui de Jacques-Louis Ménétra, publié par Daniel Roche, sont deux exemples de ces approches individuelles des mentalités collectives.
À noter, cependant, que l’histoire des mentalités présente des risques certains, lesquels ont été dénoncés avec vigueur par Michel de Certeau et Paul Veyne, qui considèrent que l’engouement pour ce domaine traduit plus une mutation de la société des historiens qu’un progrès de leur discipline. Pourtant, cette approche a incontestablement donné à l’étude historique une épaisseur et une saveur nouvelles.

28 décembre 2012

Le Panthéon du Vaudou


OGOU FERAY ( FERAILLE)

Ogou feray, lwa des forgerons, du feu et de la guerre, a pour emblème le sabre ou la machette des tribus yoruba du Nigeria. Ses animaux préférés sont le bélier et le coq rouge. C’est un lwa de la famille Nago intégré au rite rada. Il est connu pour sa vaillance guerrière. Sa couleur préférée, le rouge, revoie au feu qui est son domaine propre. Il est aussi cependant le lwa de la fertilité, car il entretient les rapports intimes avec "Erzulie" qui personnifie la beauté et la sensualité et réside dans les eaux. On dit également que ogou est le cousin de zaka, lwa de l’agriculture, et qu’il a pour fils adoptif le lwa brave-gédé, qui préside à la mort et dont l’attribut symbolise le phallus.Nago
Symbole: Fer Forgé 
Forgeron, il appartient à la grande famille des esprits de la guerre et du fer. Il symbolise l'union des 3 grands rites Vaudou : Rada, Petro et Congo-Ibo.
Ce vévé a la forme de l'ancre du navire initiatique. Initiation qui a pour but de faire naître l'homme complet, maître de son destin. (C'est un des maître mots du Vaudou)


LOKO OU LOCO


L’esprit de la végétation est le dieu loco qui est le plus étroitement associé aux arbres dont il n’est d’ailleurs qu’une personnification. C’est lui qui donne aux familles leurs propriétés curatives et leurs vertus rituelles. Loco fait donc figure de dieu guérisseur, protecteur des « docteurs-feuilles » qui ne mangent jamais de l’invoquer avant d’entreprendre un traitement un traitement médical. Il est aussi gardien des sanctuaires. Il est conspiré à un hougan invisible ayant autorité sur tous les sanctuaires d’Haïti et qui possède aussi la clef des houmfo.
Le culte de loco se confond avec celui des arbres, tout spécialement avec celui des mapous ou fromagers antillais qui sont les hautes essences d’Haïti. Les offrandes qui leurs sont offerts sont déposées dans des sacoches accrochées aux branches de l’arbre sacré.
Les attributions et le caractère des esprits de la nature ne sont pas toujours revelés par leur apparence extérieure, c’est à dire par les déguisements ou comportement de leurs possédés, ainsi, loco a beau être une personnification des plantes, il n’est identifiable, lorsqu’il se manifeste qu’à la pipe que fume son serviteur et à la canne qu’il tient à la main.

LES MARASSAS ( JUMEAUX)

LES JUMEAUX ( MARASSA) vivants et morts sont investis d’un pouvoir surnaturel qui fait d’eux des êtres d’exception. Dans le panthéon vaudou, une place privilégiée leurs est réservée à côté des grands « mystères ». D’aucuns prétendent même que les MARASSAS sont les plus puissants que les LOAS. Ils sont invoqués et salués au début d’une cérémonie, tout de suite après LEGBA. Dans certaines régions, ils ont la préséance sur cette divinité.
Toute famille compte des jumeaux parmis les siens ou dans une de ses lignées ancestrales doit, sous peine de « châtiment », leurs faire des offrandes et des sacrifices. Parfois, une famille frappée par une succession de malheurs apprend de la bouche d’un hougan qu’elle punit pour avoir négligé les MARASSA appartenant à sa lointaine parenté, "au temps de la Guinée". On considère aussi comme MARASSA l’enfant qui naît avec les doigts adhérents, signe auquel on reconnaît qu’il à "mangé" son frère jumeau dans le sein maternel.
L’enfant qui, dans l’ordre des naissances, suit immédiatement les jumeaux est appelé le DOSSOU si c’est un garçon, la DOSSA si c’est une fille. Unit en sa seule personne la puissance des deux et possède donc un pouvoir plus étendu que le leur. « Le DOSSOU est plus fort que le MARASSA, plus fort que les LOAS. » Symbole:Oeuf double Au centre de ce vévé est symbolisé l'enfance du monde. Ce Loa implique à la fois protection et danger.

SIMBI - IAN PAKA

Les simbi eux aussi sont les gardiens des souras et des mares. La fraîcheur de l'eau leur est indispensable. Les personnes possedées par simbi demande constamment de l'eau en vouvrant et en fermant la bouche comme un poisson. Leur manifestation se déroule généralement près d'une fontaine ou d'une rivière ou d'une source d'eau et leurs chants mentionnent expressement celle-ci comme leurs demeure de prédilection.
Les enfants qui vont chercher de l'eau aux sources s'exposent à être enlevés par simbi qui les entraîne sous l'eau pour en faire ses domestiques.
Après quelques années, il les renvoie sur terre et, en récompense de leur peine, leur octroie le don de clairvoyance.

ZACCA

Cousin Zacca: Zacca appelé familièrement "Cousin Zacca", est un esprit paysan qui favorise les récoltes et l'élevage.Dans les cérémonies vaudou, le déroulement de la "crise" est, là encore, particulièrement sensible. La mano hâte la venue de l'esprit en touchant la possédée avec une palme, celle-là même qu'on utilisa dans les cérémonies initiaitques. Puis, elle présente au loa ses attributs : le chapeau de paille et le "alfor", sac fait en feuilles de latanier vert, avec des pompons de sisal rouges et blancs. Enfin, la houssi chevauchée ayant "pris pied", le loa peut danser et prophétiser.

ERZULIE DANTOR
Erzulie Dantor: Le vaudou connaît trois Erzulie: Erzulie Fredda, qui représente l'amour tendre et sensuel, Erzulie Dantor qui est l'amour-passion, à la fois créateur et destructeurs, et Erzulie Zila qui pourrait être la mère castratrice. Le symbole d'Erzulie Dantor est un coeur transpercé d'un poignard (poignard que la mambo, possédée, plonge dans son corsage). Son visage est d'une gravité extrême et son comportement sera d'une grande violence.
Jean Dantor: Le vaudou haïtien inculus également le cousin d'Erzulie Dantor, qui, comme elle, "marche" sur le signe du feu. Jean Dantor allume ici une "gamelle" de rhum avec laquelle il "baignera" les fidèles, leur signifiant ainsi qu'ils peuvent être, s'ils le souhaitent, "transformés".
Erzulie
Symbole:Coeur
Les Amours Erzulie Fredda Dahomey est l'Esprit de l'Amour. C'est une véritable déesse dans le Vaudou. Erzulie symbolise la réunion du masculin et du féminin, l'union de l'eau et du feu.


FRERE TI JEAN
Frère ti Jean: C'est encore un loa de la famille des Petro. Dans les cérémonies vaudou, saisi par la possession, le hougan titube et les fidèles se précipitent pour le soutenir et lui retirer ses sandales (tout possédé doit avoir les pieds nus afin d'être en contact avec la Terre-Mère). Quelques instants plus tard, on lui retir sa chemise et on noue autour de son torse des foulards à ses "couleurs".


AGOUE
Agoué: Esprit de la famille des Rada, originaire du Dahomey. Pour le servir, les temples vaudou organisent parfois des sorties en pleine mer pour lui porter des offrandes. la mambo peut interroger le loa qui vient d'apparaître. S'exprimer en "language", il lui fait comprendre qu'il est Agoué, maître des flots et qu'il désire être servi, bien que n'ayant pas été invoqué. Une hounssi apporte une petite chaise figurant la "barque d'Agoué", tandis qu'une autre présente la "batouelle" (sorte d'aviron orné de paillettes) tout en soufflant dans une conque marine (le lambi).
Symbole: Bateau armé Maître des Mers. Agoué règne sur les océans. Surmonté des drapeaux symbolisant les esprits de la guerre (le rouge) et de la mort (le noir). Agoué marche sur le chiffre 9+1, 9 étant le ciel et 1 représente l'homme. Le navire symbolise la traversée initiatique qui mènera à Ifé, la ville sainte Africaine

BARON SAMEDI
Baron Samedi: Servi suivant le rituel de Guinée, Baron Samedi, faisant face aux tambours, apparaît ici avec ses principaux attributs. Sur le document placé à gauche il tient une bouteille de sa boisson préférée: du rhum brut dans lequel ont longuement macéré des piments "rouges". De temps à autre, Baron Samedi avale une rasade de ce breuvage de feu et tend sa bouteille aux fidèles qui ont intérêt à refuser poliment.Esprit redoutable de la Mort. Il demeure dans les Cimetières. Il symbolise les secrets des HOUGANS. La croix marque la croisée des chemins. Symbole Croisée du destin


PAPA LEGBA
Symbole:Crosse 
C'est un des Loas les plus important dans le Vaudou. C'est l'esprit qui ouvre les portes, protège et indique la direction à prendre. Appelé affectueusement le "boiteux" il est notamment symbolisé par la crosse. 


AGAOU TONNERRE
Symbole :Pierres Tonnerre et Foudre 
Maître du Tonnerre et de la Foudre.
Lorsque gronde le tonnerre, la pluie va arroser la terre des paysans. 

AIZAN
Symbole:Feuille du palmiste 
Aïzan est l'esprit de l'initiation.C'est elle-même une Mambo qui aide de façon invisible ceux qui transmettent la Connaissance Vaudou.


HOUGO CHANGO
Symbole: Sabre ou Machette
Esprit de la Guerre et du feu. Redoutable, il a toujours été présent dans
l'histoire des noirs à travers le monde en les accompagnant dans leur lutte.Il trace le chemin des vaudouïsants,
détruisant à coups de machette les ronces (au sens propre comme au figuré) qui les empêchent de progresser sur la voie initiatique. Les éclairs des orages sont leur allié.

KAREFOU
Symbole:La Croisée des Chemins 
Esprit du chemin à prendre. Il indique le bon chemin à prendre sur la bonne voie initiatique.
Mait'Karefou est souvent associé à Papa Legba.

DAMBALLAH
Symbole:Le Boa 
Esprit de la connaissance symbolisé par le serpent couleuvre ou boa selon les endroits ou il sera célébré.

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28 décembre 2012

Définition et origine du Vaudou

Définition :

Le vaudou (ou vodou, ou vodoun) est un culte animiste originaire de l'ancien royaume du Dahomey (Afrique de l'ouest). Il est toujours largement répandu au Bénin et au Togo, comme dans le célèbre marché des féticheurs à Lomé.

À partir du XVIIe siècle, les esclaves originaires de cette région d'Afrique répandirent le culte vaudou aux Antilles et en Amérique. On le retrouve donc sous différentes formes à Cuba, en Haïti, au Brésil ou encore aux États-Unis, en Louisiane surtout. Mais bien avant l'Amérique, le vaudou s'est répandu en Afrique du Nord par les esclaves amenés par les anciennes dynasties qui ont traversés l'histoire de cette région. Et on le retrouve jusqu'à nos jours sous différentes formes, dont la plus connue reste le Gnawa ou Gnaoua au Maroc et en Algérie, mélangé au folklore religieux arabo-musulman.



Origine :

Le vaudou est né de la rencontre des cultes traditionnels des dieux yorubas et des divinités fon et ewe, lors de la création puis l'expansion du royaume fon d'Abomey aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Le vaudou est le fondement culturel des peuples qui sont issus par migrations successives de Tado au Togo, les Adja (dont les fons, les Gouns, les Ewe... et dans une certaine mesure les Yoruba ...) peuples qui constituent un élément important des populations au sud des États du Golfe du Bénin (Bénin, Togo, Ghana, Nigéria...).

Vaudou (que l'on prononce vodoun) est l'adaptation par le Fon d'un mot Yoruba signifiant « dieu ». Le vaudou désigne donc l'ensemble des dieux ou des forces invisibles dont les hommes essaient de se concilier la puissance ou la bienveillance. Il est l'affirmation d'un monde surnaturel, mais aussi l'ensemble des procédures permettant d'entrer en relation avec celui-ci. Le vaudou correspond au culte yoruba des Orishas. De même que le vaudou est un culte à l'esprit du monde de l'invisible. À chaque ouverture, le prêtre vodoun demande l'aide de l'esprit de Papa Legba pour ouvrir les portes des deux mondes.

 

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28 décembre 2012

La Sortie

 

La sortie du couvent donne lieu à des cérémonies à l'intérieur comme à l'extérieur : l'énumération des interdits par exemple. Cette cérémonie qui se déroule à  l'intérieur du couvent consiste, pour chaque interdit formulé, à déposer un brin de paille sèche dans un pot d'eau. On bande les yeux des novices et on leur fait boire de cette eau, tandis que les anciens initiés crient : "Malheur à toi, si tu transgresses l'interdit."

Les bandeaux sont enlevés et la cérémonie se poursuit par la présentation des symboles du vaudou à chaque novice : l'officiant montre une paire de tenailles, en pince la langue du novice et dit : "si tu révèles ce que tu as vu ici le fétiche t'arrachera la langue" ; 

Il prend une hachette, la promène au-dessus de la tête du novice et  dit : "si tu racontes ce que tu as vu ici, le fétiche te fendra la tête ; 

Il saisit un morceau de fer tordu comme un serpent et symbolisant la foudre, l'agite sous les yeux de chaque novice et dit : " si tu dévoiles ce que tu as vu ici, le tonnerre  te foudroiera" ;

Il prend 7 bouts de bois (atsitin) les montre et  dit :  "si tu révèles ce que tu as vu ici le fétiche te tuera  en frappant ton dos de ces morceaux de bois" :

Si tu dis que le fétiche n'est que tenaille, hachette fer tordu et bouts de bois et qu'il n'a aucune puissance, "il te tuera."

Après ces ultimes recommandations tous les novices s'agenouillent frappant des mains pour remercier leurs instructeurs et se déchargent de leur terreur et de leurs peines précédentes par des bruyants éclats de rire.

  Les cérémonies à l'extérieur du couvent sont la plupart du temps, l'exécution des danses apprises. 

28 décembre 2012

La Sortie

 

La sortie du couvent donne lieu à des cérémonies à l'intérieur comme à l'extérieur : l'énumération des interdits par exemple. Cette cérémonie qui se déroule à  l'intérieur du couvent consiste, pour chaque interdit formulé, à déposer un brin de paille sèche dans un pot d'eau. On bande les yeux des novices et on leur fait boire de cette eau, tandis que les anciens initiés crient : "Malheur à toi, si tu transgresses l'interdit."

Les bandeaux sont enlevés et la cérémonie se poursuit par la présentation des symboles du vaudou à chaque novice : l'officiant montre une paire de tenailles, en pince la langue du novice et dit : "si tu révèles ce que tu as vu ici le fétiche t'arrachera la langue" ; 

Il prend une hachette, la promène au-dessus de la tête du novice et  dit : "si tu racontes ce que tu as vu ici, le fétiche te fendra la tête ; 

Il saisit un morceau de fer tordu comme un serpent et symbolisant la foudre, l'agite sous les yeux de chaque novice et dit : " si tu dévoiles ce que tu as vu ici, le tonnerre  te foudroiera" ;

Il prend 7 bouts de bois (atsitin) les montre et  dit :  "si tu révèles ce que tu as vu ici le fétiche te tuera  en frappant ton dos de ces morceaux de bois" :

Si tu dis que le fétiche n'est que tenaille, hachette fer tordu et bouts de bois et qu'il n'a aucune puissance, "il te tuera."

Après ces ultimes recommandations tous les novices s'agenouillent frappant des mains pour remercier leurs instructeurs et se déchargent de leur terreur et de leurs peines précédentes par des bruyants éclats de rire.

  Les cérémonies à l'extérieur du couvent sont la plupart du temps, l'exécution des danses apprises. 

28 décembre 2012

Histoire du Vaudou



Religion africaine qui reste implantée notamment dans l'ancien Dahomey et au Togo, le vodou s'est, de la même façon que d'autres cultes qu'on retrouve aujourd'hui en Amérique, transporté, avec les migrations d'esclaves et au prix de certaines transformations, jusqu'en Haïti . Folklore pour les uns, ensemble de superstitions pour les autres, le vodou (ou vaudou) haïtien a été regardé la plupart du temps comme un héritage africain en voie de disparition. Qu'il ait pu survivre en dépit de tous les préjugés et de toutes les persécutions, seule l'histoire des hommes concrets qui le vivent peut aider à le comprendre. Que représente-t-il dans la société haïtienne où il est le plus développé ? Comment peut-on cerner son originalité propre ? 

 

1. Le vodou africain


Le terme vodu (vodou), ou vodun , désigne au Dahomey (devenu la république du Bénin) et au Togo les dieux ou les puissances invisibles que les hommes essaient de se concilier, individuellement ou collectivement, pour s'assurer une vie heureuse. Le terme yoruba correspondant est orisa. On peut considérer que le système religieux qui prévaut du Nigeria au Togo, chez les Yoruba, les Fon et les Ewe, est à peu près semblable, bien que les variantes locales soient multiples. Le terme vodu peut s'appliquer à des ancêtres divinisés (notamment dans les familles royales), mais son acception la plus courante renvoie aux forces de la nature telles que la terre, la mer ou la foudre. Souvent sont réunies sous une même appellation (Hevieso, dieu de la Foudre ; Sapata, dieu de la Terre) des familles de dieux aux compétences et aux pouvoirs parfois redondants, parfois contrastés. Les dieux se présentent différemment selon les contextes politiques. C'est ainsi qu'au Dahomey il y a eu parfois de véritables luttes d'influence entre les vodu de la famille royale et ceux des grands cultes publics. Le prestige attaché à la fonction de prêtre varie, lui aussi, d'une région et d'une époque à une autre. S'ils symbolisent des puissances impersonnelles et jouent, par exemple, un rôle important dans la prévention ou le traitement des maladies ou des épidémies, les vodu sont rassemblés dans un panthéon qui n'est pas sans évoquer à plusieurs égards celui de l'Antiquité grecque : par les fonctions exercées et les puissances représentées, d'une part (Hevieso est le dieu du Ciel et de la Foudre ; Sapata celui de la Terre ; Legba remplit toutes les fonctions et les rôles parfois contradictoires d'Hermès) ; d'autre part, et surtout, par la logique structurale à laquelle ils semblent obéir. Comme les dieux étudiés par Jean-Pierre Vernant (Mythe et pensée chez les Grecs , 1965 ; Mythe et tragédie en Grèce ancienne , 1972), les vodu du golfe du Bénin sont " des puissances, non des personnes ", et présentent quelques caractères remarquables : existence de couples divins, ambiguïté de chaque figure divine, impersonnalité et existence indifféremment singulière ou plurielle des dieux. Ils fournissaient ainsi une matière privilégiée aux élaborations syncrétiques qui ont vu le jour à Haïti et au Brésil. Mais, bien que certains dieux, certains rituels et certains symboles aient franchi sans dommage l'Océan, témoignant ainsi de l'admirable mémoire des hommes, on ne doit pas confondre les manifestations rituelles du " vodou " brésilien ou haïtien avec les vodu des religions africaines, dieux qui témoignent au contraire d'une remarquable résistance à toutes les formes d'inspiration syncrétique. 

2. Le vodou haïtien : Un ferment de résistance contre l'esclavage



Au XVIe siècle, dès l'importation des esclaves africains dans l'île d'Haïti, les colons français mettaient tout en œuvre pour les porter à oublier leur passé : nouvelle stratification sociale avec des avantages accordés aux uns et refusés aux autres pour empêcher toute conscience de classe, mélange sur les mêmes plantations d'ethnies différentes (venues notamment des régions du Dahomey, du Nigeria), interdiction systématique de leurs cultes, et imposition à tous du baptême catholique. Sans recours, dépossédés de leur langue et de leur religion, les esclaves réussissent à trouver le chemin d'une riposte à l'oppression. Ils seront acculés à redire leur identité dans une formulation nouvelle de leur passé : la création d'une langue commune – le créole – et d'une religion commune – le vodou –, ferment de cohésion culturelle et de résistance politique. Partout en Amérique où des Noirs ont été introduits, on assiste à la reproduction du même phénomène, notamment au Brésil, avec le comdomblé et le macumba, et dans les Caraïbes. Face à un christianisme imposé par les maîtres comme caution morale à l'esclavage, la tactique utilisée consistait à s'adapter aux rites et aux symboles de l'Église, c'est-à-dire à les intégrer dans leur propre système. Dans sa constitution même, le vodou restera marqué par la clandestinité, le " hors-la-loi ". Même lors de l'indépendance (1804), quand l'esclave eut chassé le maître, celui-ci ne continua pas moins à hanter la conscience haïtienne par la langue française maintenue comme langue officielle du pays et par le catholicisme, qui restait religion d'État. Une constante de l'histoire haïtienne sera cette oppression (sous forme de refoulement) néo-colonialiste qui portera tous les gouvernements à s'aligner sur le modèle du maître. Cette marginalisation du vodou fut consacrée par la signature d'un concordat entre le Vatican et l'État haïtien en 1860 ; désormais, il revint à l'Église d'exorciser la conscience haïtienne de ses " survivances primitives " en lui imposant la façade de la culture occidentale. Portée par sa prétention à l'universalité, l'Église s'engagea dans plusieurs croisades contre le vodou dont la plus célèbre, la " campagne antisuperstitieuse " de 1941, fut organisée avec l'appui même du bras séculier. 


Lieu béni, purificateur : Saut d'eau
Sans être réductible à un langage de frustrations sociales, le vodou apparaît, pour la plupart des Haïtiens des villes et des campagnes, comme le seul refuge contre une exploitation économique implacable et contre un système culturel étranger (langue, école, régime administratif, religion, institutions juridiques, etc.) auquel ils ont été contraints à se soumettre. En dépit du complexe d'infériorité qu'on rencontre chez nombre d'entre eux, le vodou continue à être pratiqué avec une sérénité déconcertante : c'est qu'il représente un système original qui semble satisfaire ses adeptes. Le vodou, d'abord, offre à ses fidèles toute une mythologie et un ensemble de pratiques rituelles qui rendent compte à la fois de l'origine du monde, des lois de la nature, de tous les aspects de la vie sociale et individuelle et de tous les événements. Au-dessus de tout, il existe Dieu, ou le " Grand Maître ", créateur des génies (esprits appelés " Lwa ") qui sont au service de l'homme. Débonnaire et inoffensif, Dieu reste celui sans la permission de qui les esprits ne peuvent être efficaces. Si son nom est souvent invoqué dans la vie quotidienne, on ne lui rend cependant aucun culte, car, placé au fondement de la symbolique des esprits, le Grand Maître en constitue la réserve. Certains ont voulu le prendre pour le Dieu chrétien. Effectivement, les vodouisants ne semblent pas ici opérer de distinction ; il s'agirait, en vérité, d'une annexion des représentations du christianisme par le vodou ; c'est ainsi que les esprits correspondent à peu près tous à des saints catholiques. Pourtant, dans l'esprit du vodouisant, aucune confusion ne se produit. On peut seulement dire que la mythologie vodouesque trouve dans le christianisme un terrain où elle peut s'abriter et refleurir. De même, au niveau des pratiques rituelles, le vodou adapte son calendrier à celui de l'Église catholique et réinterprète les sacrements comme condition nécessaire à l'efficacité de son propre culte. L'attention des fidèles reste ainsi invariablement fixée sur l'univers des esprits qui régit leur vie jusque dans ses moindres détails. Dès sa naissance, le vodouisant, après le baptême catholique, est placé sous la protection de son " Lwaracine ", sorte de patron, esprit tutélaire de sa famille. Plus tard, il sera même appelé à subir les épreuves de l'initiation. Il revêtira une nouvelle personnalité. Il devra servir un esprit spécial, le " Lwa-me t-te t " (Lwa maître-tête), qui seul devra assumer la direction de sa vie. 

Tout adepte du vodou se considère en situation de mariage avec un esprit dont il se dit le cheval au moment de la possession. Celle-ci, appelée " crise de Lwa ", est l'aspect le plus fascinant du vodou. Elle se produit normalement au cours des cérémonies ou " manger-Lwa " qui ont lieu dans les temples (ou U f 1) et qui comportent, en général, trois mouvements : les rites d'entrée (salutations des objets sacrés, litanies des esprits et des saints précédées de l'invocation du Grand Maître) ; le sacrifice de volailles ou de l'animal symbolique du " Lwa ", qui comprend lui-même la consécration des offrandes et l'épiphanie des " Lwa " – à chacun de ceux-ci correspondent des chants, des rythmes de tambour et des danses appropriées ; enfin, l'immolation de la victime et des rites de communion et de divination. Tenue pendant longtemps pour une condition pathologique, la possession, qui est le point culminant de la cérémonie, remplit une fonction sociale et structurante pour la personnalité du vodouisant. Celui-ci vit la transe de l'esprit comme l'orgasme de sa libération. Il entre en communion avec le monde et surmonte durant quelques instants toutes les inharmonies de la vie quotidienne. On a voulu voir dans ce culte une simple religion utilitaire où la magie est maîtresse. Dans la réalité, si celle-ci fait partie intégrante du vodou, cela ne fait que souligner davantage qu'il fonctionne à la manière de toute religion. Ceux qu'on peut désigner comme les administrateurs du sacré vodou, à savoir le " Ugã " (prêtre vodou) ou " mambo " (si c'est une femme), le " b1k1 " (magicien servant des deux mains, c'est-à-dire pour le bien et pour le mal), le " loup-garou ", ou sorcier, représentent trois personnages inséparables ; ils sont incompréhensibles aussi sans le consensus social, qui, lui, les distingue pour mieux consolider ses croyances et ses pratiques. Comme les esprits tantôt bons tantôt mauvais, ces trois personnages renvoient à un mode d'organisation de l'ordre et du désordre qui donne au vodou son caractère de système total : lieu pour le fidèle d'une sorte d'invulnérabilité contre toutes les insécurités. 

Actualité du vodou
Aujourd'hui, aux yeux des missionnaires, le vodou constitue une mosaïque de pierres d'attente pour le christianisme. La même mentalité de chrétienté demeure ici à l'œuvre pour lui dénier tout droit à l'existence autonome. De concert avec cet impérialisme culturel représenté par l'Église, l'idéologie duvaliériste en prenant appui sur la négritude a fait une utilisation démagogique du vodou à ses propres fins politiques. Par là, elle a dévoyé tout un mouvement de réhabilitation du vodou, entrepris en 1928 (durant l'occupation américaine de 1915 à 1934) par Jean Price-Mars dans son ouvrage Ainsi parla l'Oncle. À sa suite, toute une frange d'intellectuels d'inspiration marxiste (notamment J. Roumain, J. S. Alexis, R. Depestre) ont essayé de réassumer toute la part de rêve et de fantastique qui se déploie dans le vodou. Mais ils n'ont pas épuisé le problème de ce dernier comme singularité culturelle dans la formation sociale haïtienne. Sans être la cause du sous-développement des masses haïtiennes, ni la pure reproduction des aliénations économiques et sociales, le vodou reste avant tout un langage : celui des couches populaires qui appellent, attendent et anticipent par l'imaginaire leur libération (politique et culturelle), dans l'effervescence et l'ivresse de la chevauchée des esprits.

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Akpochihala -Houngan
  • La vie n'est pas que bonheur ; elle comporte des vicissitudes contre lesquelles l'homme cherche à se prémunir. Les différentes cérémonies prévues à cet effet visent à lui donner de l'assurance, de l'espoir devant la vie : espoirs de bonne santé, de protect
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